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Mars
lettre à la DASEN (sept 2017)
Par Kaetline Gondard • Publié le 07/03/2022
"Madame la DASEN,

En ces quelques jours de pré-rentrée, nous nous voyons dans l’obligation de reprendre contact avec vous, car les conditions d’enseignement qui sont prévues pour lundi prochain sont alarmantes.

Dès le mois de juin, nous avions occupé l’école pendant cinq jours et nuits pour vous alerter sur la fragilité de la population qui fréquente ces écoles et de la précarité des conditions d’enseignement.

A l’école Pauline Kergomard, nous avons enfin eu la satisfaction de voir qu’une directrice avait été nommée, mais nous attendons toujours que des aménagements soient faits pour pouvoir garder l’équipe totalement renouvelée : sans soutien de la part de l’Education Nationale (aide administrative, décharge plus importante de la directrice…), les enseignants vont à nouveau s’épuiser à la tâche et nous quitter.

En ce qui concerne l’école Jean Macé, malgré la hausse confirmée des effectifs, aucune ouverture de classe n’est encore prononcée. M. Rudat procèdera au comptage des élèves lundi, mais vous savez bien que certains élèves arriveront quelques jours après, et ce sans que les parents aient prévenu. On peut donc s’interroger sur la pertinence de ce comptage… Pourtant, en juin dernier, Mme Lemaire nous avait dit que l’ouverture de classe pouvait avoir lieu avant l’arrivée des enfants, afin de ne pas ajouter la confusion profonde d’une réorganisation des classes aux conditions déjà éprouvantes de la rentrée pour des enfants en difficulté.

Pire encore, nous savons maintenant que deux postes d’enseignants (une mutation et un congé maternité, les deux connus de vos services depuis longtemps) sont toujours vacants. Ce sont donc potentiellement 57 enfants qui vont faire une rentrée sans maître. Nous savons aussi, d’après l’IEN, que les effectifs de remplaçants (brigades ou zil) ne suffiront pas à combler toutes les places vacantes. Combien de temps faudra-t-il attendre pour que ces enfants fassent une rentrée digne de ce nom ?

C’est donc un véritable appel à l’aide que nous réitérons aujourd’hui : nos enfants ont besoin, plus que d’autres sans doute, d’une école publique de qualité. Et la situation que nous connaissons à ce jour nous désespère.

Dans l’attente d’une réponse rapide et efficace de votre part, veuillez croire, Mme la DASEN, à notre profond désarroi et à notre détermination farouche à défendre l’éducation de nos enfants. Salutations distinguées.

Kaetline Gondard et Juliette Isambert

pour les parents d’élèves des écoles P. Kergomard et J. Macé."

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